es motos sont là, rangées côte à côte, flambantes
neuves (la mienne à 60 miles au compteur). Ce sont toutes des modèles
2002. Elles sont fournies par la concession Bartels, un mythe dans le monde Harley.
vant de quitter l'hôtel, Philippe, dans le premier briefing, nous a
résumé les particularités du code de la route américain, informé
des pratiques de la police et insisté sur la sécurité. Ces conseils
sont d'autant plus de bon aloi que, si beaucoup sont motards depuis plusieurs
années, piloter une Harley ou conduire aux US est aussi pour certain
une première. Si l'on ajoute à tout ça le décalage
horaire, et le mélange de fatigue et d'excitation ...
En ce qui me concerne, je n'ai qu'à peine un an de permis, et
seulement un peu plus de 20000 km de pratique , dont 10000 sur ma dernière monture, une BMW 1150RT.
J'ai également parcouru 1000 kms en Floride sur une Low Rider et 200 sur une Road
King du côté de Strasbourg. Malgré ça, je n'en mène pas large ... les 340 kilos
de l'Héritage restent impressionnants.
Pendant tout le voyage, Philippe saura aux moments opportuns nous rappeler
que piloter une moto est potentiellement dangereux . Les deux semaines qui
ont suivi ne seront entachées d'aucun incident.
rank Bruynbroek (co-fondateur de West Forever installé aux US) nous
escorte pour nous sortir de Los Angeles (LA). Pour certains, c'est le premier contact avec
la circulation et les « freeway » américains, équivalents
de nos voies rapides, le plus souvent à 5 ou
6 voies aux abords des villes. Heureusement, nous ne retrouverons que rarement la ville et les freeway
: la majeure partie du trajet s'effectuera sur l'équivalent de nos
routes départementales ou nationales. Nous ne reflirterons avec les grosses agglomérations
qu'au passage de San Antonio et de Houston mais nous ne rencontrerons la ville
qu'à notre arrivée à New Orleans.
ès que nous nous sommes extirpés de L.A., nous rencontrons le désert, les champs d 'éoliennes
et la chaleur ! ! Nous apprécions les premiers «arrêts boisson»
près du pick-up, arrêts qui s'avèreront
fréquents dans les jours qui suivront. En effet, mis à part
quelques matins un peu frisquets à plus de 2000 mètres, la
chaleur et le beau temps nous accompagneront pendant tout le trajet. Ces
arrêts permettent également aux pilotes de se dégourdir
bras et jambes et aux passagères de soulager leur séant ;-)
Frank nous quitte à Palm Spring où nous déjeunons dans
un restaurant fréquenté par d'autres bikers. Le groupe continue
de faire connaissance : une entente cordiale s'installe et ne nous quittera
plus jusqu'à la fin du voyage. Même les résultats des
élections présidentielles à venir ne réussiront
pas à nous fâcher ! c'est dire.
'après-midi nous emmène à Blythe. Chacun commence à
mieux « sentir » sa machine. Il fait toujours chaud. L'arrivée
à Blythe est accompagnée de l'odeur des orangers associée
d'une bouffée d'humidité qui tranche avec l'air sec du début
de journée : pour preuve, nos pare-prise sont immaculés, pas
un seul insecte, ce qui ne sera pas le cas par la suite. Mais, prévoyant,
Philippe tiendra toujours chiffons et produit de nettoyage à notre
disposition.
a piscine et le jacuzzi de l'hôtel sont les bienvenus. Comme tous
les hôtels du séjour, le confort est au rendez-vous, détail
non négligeable après une journée de moto.
Le dîner nous rassemble tous autour de pizzas arrosées de bière
ou de Coke (on ne dit pas Coca là-bas) pour les plus sobres. Un tour de table me
permet de vérifier que je mémorise enfin le prénom de chacune et chacun.
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