< Page précédente Page suivante >

xtrait du film (dialogue entre Jack Nicholson et Dennis Hopper autour d'un feu de camp) :

  • Tu sais, c'était vraiment un merveilleux pays autrefois, je comprends pas du tout ce qui a pu se passer ...
  • Cherches pas, tout le monde a la trouille, voilà ce qui se passe vieux ...
  • Ce n'est pas de vous qu'ils ont peur, c'est de ce que tout ça représente pour eux ... Ce que vous représentez pour eux, c'est la liberté ...
  • Qu'est ce qu'ils ont contre la liberté, il n'y a que ça qui compte ...
  • C'est très très dur d'être libre quand on est un produit acheté et revendu au marché ...
  • N'essaies jamais de leur apprendre qu'ils ne sont pas libres, ils vont immédiatement se mettre à assassiner pour te prouver le contraire  ...

Quelques minutes après, l'un des deux protagonistes (Nicholson) est sauvagement assassiné.

ien que ce film de Dennis Hooper date de 1969, ce dialogue reste d'une triste actualité, et pas seulement aux Etats-Unis.
Les deux rôles principaux y sont tenus par Dennis Hopper (Billy), Peter Fonda (Wyatt), deux motards, et Jack Nicholson (Hanson) dans le rôle d'un avocat. Ce film a obtenu le prix du meilleur premier film au festival de Cannes, en 1969.
En résumé, le film raconte l'histoire de deux motards (Peter Fonda, Dennis Hopper), hippies et marginaux. Après une transaction fructueuse (et frauduleuse puisqu'il s'agit de vente de drogue), ils quittent Los Angeles pour se rendre en Louisiane, au carnaval de New Orleans. Il sont arrêtés et emprisonnés dans une petite ville du Sud et à cette occasion se lient d'amitié avec un avocat (Jack Nicholson) qui leur vient en aide. Les trois hommes repartent sur la route. Victime de l'intolérance de certains de leur compatriotes, ces trois anti-héros, épris de liberté, seront tués avant d'atteindre leur but ... Leur voyage se solde par l'échec, la mort et le triomphe du conformisme.
e film a vieilli, mais il faut aujourd'hui le regarder comme le manifeste d'une époque, d'une génération, et d'une contre-culture qui remet en cause les frontières du légal et de l'interdit . Dennis Hopper y dresse un portrait au vitriol d'une Amérique agitée. Pour la plupart des Européens que nous sommes, Easy Rider a confirmé leur propre image de l'Amérique : un microcosme où sont étroitement mêlés puritanisme et débauche. L'Amérique n'empêche pas de faire, mais elle réprime sévèrement ce qui lui semble déviant.
n ne peut pas parler de ce film sans évoquer sa bande son : Bob Dylan, Steppenwolf, Jimi Hendrix, Jefferson Airplane ...
L'un des titres, " Born to be Wild ", interprété par le groupe Steppenwolf, l'hymne de ce film-culte, est aujourd'hui un standard de la musique rock.

< Page précédente Page suivante >