e titre de cette rubrique est un peu prétentieux : le but est simplement,
si vous entreprenez le même voyage, de vous faire part de notre expérience,
et de vous signaler ce que nous ferions autrement si cela était à
refaire.
êtements / Climat
Nous avons participé à la première « Dixie »
de l'année 2002. Les suivantes sont naturellement plus chaudes. Par
ailleurs, le lecture du livre « La route Dixie » (disponible sur le site
de West Forever) prouve que d'une
année à l'autre, les conditions climatiques peuvent être
largement différentes. Tout cela pour dire qu'en terme d'habillage,
il faut prévoir « tout temps ». De plus, si l'on ne risque
pas de rencontrer de froid intense, on rencontre par contre de fortes chaleurs.
J'ai souvent roulé «blouson cuir - jean». Les jours
les plus chauds, j'ai laissé le cuir pour un blouson plus léger.
Il ne faut se découvrir qu'avec précaution : le
soleil peut rapidement brûler si l'on n'y prend pas garde.
Nous n'avons pas rencontré de pluie, mais par précaution nous
avions pantalon et combinaison de pluie (de plus, ça peut également
servir de coupe-vent).
Un point important : je conseille fortement, soit un casque avec visière,
soit des lunettes. Rouler plusieurs heures par jour les yeux non protégés,
avec le vent et la poussière devient rapidement pénible.
Nous avons souvent eu pas mal de vent, plus qu'habituellement parait-il,
et nous avons même essuyé une tempête de sable.
Certaines compagnes ont amèrement regretté
l'absence de visière. Brigitte et moi-même avons utilisé des casques « jets »
avec visière, rapidement complétés par un cache poussière portés
« à la cow-boy », pour éviter d'avoir
la bouche rapidement desséchée.
Le reste de l'équipement reste au goût de chacun mais doit rester
en rapport avec les 4500km que représente le parcours : j'ai personnellement
toujours roulé avec mes bottes et une paire de gant.
Le port du casque n'est pas obligatoire dans certains états. Sauf
2 exceptions de courte durée, nous avons toujours porté le
notre.
irculation / Fatigue
Hors des villes, et spécialement sur la « Dixie », circuler
aux Etats-Unis est incomparablement plus sécurisant qu'en France.
Les routes sont larges, en général en bon état. Les
carrefours sont toujours dégagés, avec une grande visibilité.
Il faut simplement se méfier des animaux, nombreux dans les régions traversées.
On observe également énormément de pneus éclatés sur et au bord
des routes : les américains sont beaucoup moins que nous soucieux de la pression des pneus ...
Les voitures respectent les limitations de vitesse (la plupart roule avec
le régulateur de vitesse enclenché), et on ne se fait jamais
surprendre par un véhicule qui vous dépasse à vive allure.
Quand on a pris connaissance de ce que l'on encourt en cas d'infraction,
on comprend mieux pourquoi !
Enfin, se garer n'est jamais un problème car les parkings sont toujours
surdimensionnés en taille et en nombre.
Un seul reproche envers les conducteurs américains (et malheureusement
aussi envers la majorité des conducteurs Français) : le «
non-usage » du clignotant ...
Les quelques kilomètres de ville que nous avons effectués l'ont
été sur des « freeway », l'équivalent de
nos voies rapides, souvent à 5, voire 6 voies aux abords des grandes villes. Là encore,
tous les véhicules roulent à une vitesse homogène, en
général légèrement au dessus de la limite, et
circuler au milieu de ce flot est beaucoup moins stressant que le «
périph » à 18 heures.
Seule l'arrivée à New-Orleans m'a rappelé la circulation
en France : rues étroites et embouteillages, tout ce que l'on avait oublié
depuis 15 jours.
Tout cela pour dire que même si ces 15 jours n'ont rien de comparables
avec 2 semaines de farniente dans un club de vacances, cela n'a non plus
rien de comparable avec un rallye sportif. Certes, les journées sont
bien remplies (on ne fait pas de «grasse mat' ») et en général
on est content d'arriver le soir pour un plongeon dans la piscine. Mais la
journée est entrecoupée de suffisamment de haltes pour que
tout cela reste du plaisir et ne se transforme pas en marche forcée.
Les paysages traversés sont magnifiques, souvent grandioses, et l'appréciation
du temps en est affecté : certaines journées m'ont même
paru trop courtes, et j'ai parfois regretté de couper les gaz et
devoir sortir la béquille le soir en arrivant à l'hôtel.
hoix de la moto
West Forever propose plusieurs types de montures : Héritage, Road-King
ou Electra. Entre autres critères, le fait d'être seul ou en
duo entre bien entendu en ligne de compte dans le choix de la moto, mais
tous les choix sont permis. Notre groupe comportait 3 célibataires
sur Road-King et 4 couples, dont 2 sur Electra, 1 sur Road-King et nous-même
sur Héritage. Même si Brigitte vous confirmera que l'Electra
est plus confortable que l'Héritage, tout le monde est arrivé
au bout ! Toutes les motos étaient équipées de sacoches,
d'un sissy-bar, d'un pare-brise et étaient des modèles 2002,
neuves (ou quasiment) puisque nous avons inauguré la saison. Elles
sont entretenues quotidiennement par l'organisation et nous n'avons eu à
déplorer aucune panne (le mythe de la Harley-qui-tombe-toujours-en-panne
est définitivement mort pour ceux qui en doutaient encore). La seule
chose à faire le matin : nettoyer le pare-prise des insectes qui le
souillent assez rapidement au fur et à mesure que nous progressons
vers l'est.
Si la puissance est limitée en Californie pour cause de pollution,
les échappements ne le sont pas, et le doux bruit du twin nous a accompagné
pendant 2 semaines. Seules les Electra émettaient un son plus «
fade ».
hotos
J'ai acquis un appareil photo numérique en prévision de ce
voyage. Ce type d'appareil est capable de dater vos photos, ce qui est bien
pratique pour retrouver le lieu et le contexte de chaque prise de vue ... mais
j'ai oublié de le mettre à l'heure américaine. Conclusion
: mes photos sont mal datées, et sachant que le décalage maximum
varie entre 9 heures et 7 heures, il vaut mieux être bon en calcul
mental ! Pensez donc, si vous possédez un tel appareil, à le mettre à l'heure.